L'implication de chacun dans l'amélioration de la société, est-ce cela qui donne un sens à la vie?

Le plus difficile lorsqu'on a de l'idéal, c'est quand nos proches prennent des décisions que nous jugeons absurdes. Sans baisser les bras, il faut accepter d'avance qu'il y a peu de chance que tout le monde soit d'accord avec notre idéal. C'est ça la démocratie... Ça prend du temps. C'est ponctué d'erreurs, comme un cheminement de vie. Il ne faut pas être trop pressé. Défendons nos idées, et continuons de respecter l'adversaire... Ouf! Que c'est dur quand l'adversaire nous semble bête...

C'est évident que les rapports humains sont la meilleure solution à nos problèmes existentiels mais ils restent difficiles, principalement à cause de ce côté absurde dont parle la Chouette. Si on considère seulement la question environnementale, on se rend bien compte qu'on fonce directement dans un mur, et on y va quand même, sans diminuer nos excès. Absurde, disait la Chouette. Pire! Complètement con. Et c'est la même chose dans presque toutes les facettes de notre vie en société. On vote pour des imbéciles, on continue d'espérer que nos gouvernants réfléchiront enfin avant de couper dans l'aide sociale, on se refuse un pays qui nous ressemblerait un peu plus, on encourage l'évasion fiscale et la corruption, on est presque prêt à tuer les criminels voire leur donner une sentence à vie pour un simple vol, etc. On se déshumanise; voilà tout! Où est passé l'être pensant dans tout ça, l'être encore capable de réfléchir, de s'attendrir et de compatir? Bien sûr, les rapports humains ne sont faciles pour personne, j'en sais quelque chose, mais il faut à tout prix qu'on mise là-dessus car c'est notre seule chance de survie à long terme.

Nous vivons dans un monde où le sens n'est pas donné d'avance. Il s'agit là d'une rupture avec le passé fortement teintée de religiosité. Notre époque nous lance donc un prodigieux défi, celui de vivre avec l'absurde. Cette prise de conscience dont parlait Albert Camus est ni plus ni moins qu'une nouvelle naissance; une naissance de l'esprit, on s'entend. Si Dieu n'existe pas et que toute métaphysique n'est qu'une construction de l'esprit, voire un rêve puéril, que nous reste-t-il? Je suis d'accord avec Ianik Marcil et le Roger que ce sont nos rapports humains qui sont générateurs de sens...