Le problème avec le monde présentement, c'est qu'il ne tourne pas comme on le voudrait. Et il tourne tellement vite qu'on a du mal à saisir quoi que ce soit dans ce tourbillon sans fin. Dans la tourmente, on a tendance à oublier qui on est, d'où on vient et où on s'en va. Dans ce contexte de bouleversement perpétuel, la culture de l'humanisme, c'est-à-dire la conception selon laquelle l'humain est la valeur la plus importante, nous échappe. Depuis quelques décennies, on dirait que le travail de centaines de générations tombe dans l'oubli, et, les instincts enfouis au plus profond de la bête humaine reprennent du terrain...
Peut-on encore aujourd'hui proposer une direction à ce monde en dérapage? Oui, bien sûr, il n'en tient qu' à chacun de nous de le décider. Personnellement, je ne veux pas m'adapter à un monde qui présente la torture comme une solution possible à notre mieux être collectif... Peut-être faut-il, dans cette vie, avant toute chose «savoir être à soi» comme le proposait le grand Montaigne? En définitive, si la tournure du monde ne nous satisfait pas, changeons-la simplement. Au lieu de s'y adapter comme on le fait avec une paire de patins qui écorche nos pieds, pourquoi ne pas retravailler la bottine mal conçue?
Ouais! J'aime cette image de chaussure neuve faisant mal au pied. Pourrait-on prendre une pause, lorgner nos vieilles godasses, prendre le temps de faire le point, car le citoyen risque de ne plus jamais vraiment trouver chaussure à son pied...
Il y a d'abord l'honneur perdu des États-Unis, la vanité de moins en moins justifiée d'un pays qui persiste à donner des leçons et à se voir comme un modèle pour le reste du monde. Un pays q...
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