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Chouette philosophie!

La chouette de Minerve (déesse romaine de la sagesse et de la science) symbolise la philosophie. Ce n’est qu’à la tombée de la nuit que la mythique bestiole prend son envol. Avec ses grands yeux allumés, elle nous incite à croire que la nuit est davantage propice à la réflexion et nous permet même de voir plus loin. Pour s’en convaincre, il faut savoir que la portée de l’œil durant le jour est d’à peine quelques kilomètres, alors que pendant la nuit nous percevons des étoiles et des galaxies situées à des millions d’années-lumière… Cher visiteur, ce blog se présente donc comme une chouette invitation à tenter de voir plus loin, plus clair et plus en profondeur. Bonne réflexion !

Dans quelle mesure faut-il laisser la raison froide gérer nos entreprises?

Publié le 25 Février 2019 par La chouette

La raison instrumentale communément appelée «raison froide» fait en sorte que des entreprises font fortune sans se soucier des conséquences pour l'environnement et la santé des gens. Monsanto fait partie de ces entreprises qui valorisent le profit au détriment du bien commun. Cependant, il y a de la lumière au bout du tunnel, car comme ce fut le cas pour les compagnies de cigarettes, la science est en train de faire le lien direct entre le cancer et l'un des produits vedettes de Monsanto. Le Roundup, cet herbicide de plus en plus contesté que les agriculteurs apprécient pour son efficacité et son faible coût, est la cible d'un bon nombre de procès aux USA. Lire l'article plus bas. C'est un dossier en évolution.

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R
Une entreprise ne saurait se fier qu’à la raison froide, puisque l’idée de « raison froide » n’est même pas purement rationnelle en soi! Comme René Descartes, l’inventeur du rationalisme, l’expliquait dans son Discours de la méthode, il faut « bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences ». Or, les dirigeants de Monsanto basent leurs actions sur la marge de profit, et non sur la démonstration scientifique du potentiel cancérigène de leur pesticide! L’application de la méthode cartésienne « évidence-analyse-synthèse-dénombrement » illustrerait que la corrélation entre la toxicité du pesticide et les cancers des agriculteurs est suffisante pour qu’une enquête scientifique soit tenue. Dans un modèle de gestion, c’est là une orientation beaucoup plus fiable et morale qu’un conseil d’actionnaires recherchant le profit à tout prix, utilisant la « raison froide ». Ainsi, une rationalité cartésienne, méthodique et scientifique, devrait peser dans la balance de la gestion d’une entreprise afin d’éviter des débordements clairement dommageables pour l’environnements et la santé humaine.
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R
« La raison froide » il faut croire qu’il existe un terme pour « frauder l’humanité ». Ce n’est pas la première fois que l’on s’attaque au « Roundup », plus de 30% des herbicides utilisés dans le monde sont à base de glyphosate et le « best-seller » est évidemment le « Roundup ». Même après les études menés par les scientifiques, même après ce procès, nous avons affaire à une multinationale dont les produits sont utilisés partout dans le monde. Malheureusement, même si nous savons que ces pesticides sont mauvais pour les sols et les humains, ça ne les empêchera pas de produire et vendre leurs produits. C’est seulement une compagnie de plus aveuglé par l’argent qui se fou de l’avenir de la planète. <br /> On se pose souvent des questions sur la supériorité de certains êtres humains, si l’argent fait de nous des êtres supérieurs ? Selon moi, la réponse est oui. Ce n’est pas la première fois qu’une compagnie est prise à faire des actions considérées comme non-éthique et ce n’est pas la dernière fois.
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L
Ton point de vue repose sur quel penseur?
W
La raison froide n’est qu’en réalité un terme qui protège les entreprises de toutes ses actions ayant des impacts néfastes, que ce soit sur la planète ou sur les populations, en généralisant le problème. Monsanto exploite son « Roundup » en falsifiant ses résultats de tests et en affirmant que son utilisation ne serait pas mauvaise. Pourtant, celle-ci aurait bien prouvé que son utilisation sur plusieurs années aurait affectée des hommes et nuit à leur santé. La raison d’être de la raison froide va donc à l’encontre du bien être humain. J’en déduis donc que Monsanto est une compagnie qui court à sa propre perte puisqu’elle est aveuglée par l’argent. En effet, ses procès et ses dettes l’enfonce de plus en plus dans sa propre faillite. Comme le pensait Descartes, Monsanto aurait dû préconiser la réflexion à l’action. C’est-à-dire de considérer les effets de son produit plutôt qu’à ne voir que le potentiel profit qu’il pourrait lui rapporter. Je trouve immoral et complètement insensé de vendre un tel produit comme si tout était normal en connaissant très bien ses effets et ses répercussions sur l’environnement. Monsanto n’est pour moi qu’une autre compagnie parmi tant d’autre qui ne pense qu’à l’argent au dépend de la planète et qui travaille à la perte de celle-ci, plutôt qu’à travailler à trouver une solution. Bref, la raison froide est une immoralité, mais reste quand même une réalité qui pourtant semble irréel.
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A
Selon moi, à l'échelle individuel, la raison froide devrait guider chacune de nos entreprises. Lorsqu'elle n'est pas influencée (ce qui est peut-être le cas dans ce cas ci) elle se résume à faire des choix en considérant les sacrifices/conséquences et les objectifs/bénéfices de chaque décisions. Pour Monsanto les bénéfices sont d'une plus grandes valeur que leur ''sens du bien commun'' ainsi que leur image publique, possibilité de poursuites, etc. De leurs point de vue c'est le choix le plus logique, par conséquent je ne suis pas sur qu'on puisse leur en tenir rigueur. Ce qui ne nous prive pas d'être en désaccord et de chercher à leur faire changer de comportement. Mon idéal est que chaque individu a son rôle dans la société, c'est ensemble qu'en collectivité on peut espéré que le ''bien commun'' resurgisse parmi l'indifférence des avares. Le bien commun est un idéal à lequel les gens devraient idéalement participer, mais ce n'est pas une priorité ni un besoin pour la plupart des gens. Nietzsche prédit ce qui me semble être juste au sujet des philosophes du future que nous sommes > Cella peut sembler bien égoïste, mais je peu comprendre qu'un individu puisse être indifférent à quelques chose d'aussi abstrait et d'aussi distant que cette supercherie que l'on appelle le bien commun. La société est un terreau fertile à tout les extrêmes, mais ceux-ci sont résorbé par le courant implacable qu'est la collectivité. Notre évolution a poussé ma génération auprès d'un dangereux précipice, notre avenir plus incertains que jamais, risque de poussé les plus lâches à l'indifférence concernant l'avenir. Le défi de notre temps sera de ne pas faire comme Monsanto et sacrifier notre l'avenir au profit du présent. En d'autre mots je crains que le future perde de sa valeur au yeux de certains vue son instabilité.<br /> <br /> Par delà le bien et le mal chapitre 42
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A
Monsanto est une entreprise et une entreprise a pour but de générer du profit. Son produit phare, le RoundUp, lui rapporte près de 5 milliards de dollars par. Fait est de constaté que la raison froide est la méthode la plus rentable. Cependant même si rentabilité rime avec moralité, la ressemblance s’arrête là. L’avarice du vendeur de pesticide l’a mené à potentiellement mettre la vie des gens en danger. Descartes explique que la raison maîtrise les passions or, Monsanto n’a maîtrisé que sa moralité. En vendant le RoundUp sans prendre en considération les risques de son utilisation sur les agriculteurs, l’entreprise a succombé à l’excès. Cet excès pourrait bien le mener à sa perte. En effet, les multiples procès dont il fait l’intention ternie son image de plus en plus. Accusé de frauder la science en manipulant des études réfutant le lien de causalité entre le RoundUp et le cancer, Monsanto rappel l’industrie du tabac au 20ième siècle. N’ayant encore aucune certitude absolue sur la toxicité du glyphosate, Descartes préconiserait la morale provisoire. Morale qui prend ici la forme de la prudence ; ne pas vendre sans informer des risques potentiels.
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L
Bien, mais attention aux fautes de français...
L
Je crois que la raison froide est beaucoup plus commune que l’on croit et ce mode de pensée est solidement installé dans plusieurs grandes multinationales. Descartes à bien défini ce concept lorsqu’il a dit que « nous évaluons les moyens les plus simples de parvenir à une fin donnée ». Malheureusement, le but de la plupart de ces grandes entreprises, qui n’ont aucun souci d’humanité, est de s’enrichir sans vraiment prendre le temps d’évaluer les autres variables qui pourraient être en jeu. L’entreprise Monsanto a été accusée de cacher la dangerosité de leurs produits et même d’avoir manipulé des études. Non seulement la fabrication de ces produits à un effet néfaste pour l’environnement, mais elle met considérablement la vie de ses utilisateurs en danger! Si Monsanto avait vraiment un souci de l’humanité et ne chercherait pas uniquement à parvenir à ses fins, n’informerait-il pas au moins les gens des risques de l’utilisation des produits? En plus de camoufler ces importants renseignements aux consommateurs, Monsanto tiens fermement son point en affirmant que ce ne sont pas leurs produits qui ont causés le cancer du septuagénaire. Je ne crois pas que Descartes aurait été en accord avec cette affirmation qui n’obéit définitivement pas aux quatre règles de la certitude et du doute méthodique. Bref, la fin justifie les moyens et je crois que ce désir d’efficacité et de productivité aveugle les valeurs de notre société actuelle.
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L
Descartes s'il vivait aujourd'hui serait-il un peu embêté de voir à quelle point sa méthode est utilisée comme raison instrumentale et pas toujours pour la bonne cause?